TPE-IVG-Melissa-Claire

TPE-IVG-2011

Samedi 22 janvier 2011 à 0:47

Bienvenue sur notre blog, où nous allons vous parler de notre TPE dont le sujet est les IVG.

Pourquoi les IVG ? Nous sommes deux jeunes filles qui s'intéressent à l'actualité. C'est un sujet qui autrefois était tabou et qui, aujourd'hui, sort peu à peu de l'ombre. C'est pourquoi, dans le thème de la famille, nous avons décidé de parler des Interruptions Volontaires de Grossesse, qui allie les matières SVT et Economie/Social.

Pourquoi sur Internet ?
Nous avons choisi ce support car nous avons découvert d'autres blog qui servaient de support à des TPE et nous avons trouvé cette idée très originale. De plus, cela permet d'être créatif, tout en partageant nos travaux à un grand nombre de personnes. Ainsi, notre blog ne sera pas uniquement lu et vu par nos professeurs, mais par l'ensemble de la communauté des internautes.

Qui sommes-nous ? Nous sommes deux élèves de 1ère ES du Lycée Paul Rey de Nay (64), Claire et Mélissa.

Bonne visite sur notre blog.

Samedi 22 janvier 2011 à 0:46

Notre travail personnel encadré est tourné vers le thème de la famille, et plus particulièrement sur les grossesses non prévues, qui entrainent pour la majorité un recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Grâce à sa légalisation, l'intervention à été médicalisée en France avant 10 semaines de grossesse. Depuis que cette loi a été promulguée, l'avortement a fait l'objet de nombreux progrès médicaux. Cependant notre société se voit désormais confrontée au problème de la prévention efficace de la contraception qui pourrait éviter toutes ces grossesses non prévues. Mais au contraire de ce que l'on pourrait penser, le taux d'IVG ne cesse de croitre.
Nous nous sommes donc posé la question suivante:

Comment se fait-il que malgré le développement de l'accès à la contraception, le nombre d' IVG ne cesse d'augmenter?

Nous allons monter dans une première partie que la contraception est facilement accessible de nos jours, mais qu'il y a de plus en plus de femmes qui ont recours à l' IVG. Dans un second temps nous tenterons d'expliquer ce phénomène.

Samedi 22 janvier 2011 à 0:44

Dans cette partie, nous allons voir que, malgré un large panel de moyens contraceptifs, le nombre d'IVG ne cesse de croître.

Samedi 22 janvier 2011 à 0:43

La contraception médicalisée a été autorisée en France en 1967 avec la loi Neuwirth, et depuis cette date, son usage s'est diffusé au cours des deux décennies suivantes.
La loi Neuwirth est une loi française autorisant la contraception orale. Votée par l'assemblée le 28 décembre 1967, elle n'est appliquée qu'à partir de 1972 à cause de nombreux freinages de l'administration. Proposée par le député Lucien Neuwirth, elle abroge la loi du 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception. Avant l'arrivée de la loi Neuwirth, les femmes pratiquaient une méthode dite « naturelle », qui consistait à éviter les rapports sexuels en période d'ovulation. Mais sa fiabilité n'est toute fois pas excellente en raison de la possibilité à tout moment de la survenue d'une ovulation...
La contraception orale est désormais autorisée par cette loi mais n'est pas remboursée par la Sécurité sociale. Sa légalisation avait été évoquée par les déclarations de François Mitterrand en sa faveur lors de la campagne des élections présidentielles de 1965.Il faudra donc attendre le 5 décembre 1974 pour que la contraception soit véritablement libéralisée et remboursée par la Sécurité Sociale.

L'avortement n'est pas concerné par la loi Neuwirth et reste totalement interdit jusqu'à la promulgation de la loi Veil le 17 janvier 1975 qui prévoit une dépénalisation de l'avortement sous conditions. Mais nous parlerons de l'évolution du recours aux IVG un peu plus tard...
L'évolution de la pratique contraceptive s'est traduite par une réduction du nombre de grossesses non prévues jusqu'à la fin des années 1980 et par une fréquence qui reste ensuite stable au cours des années 1990.
Ainsi, l'indice conjoncturel d'avortements est passé de 0.66 avortement par femme (en moyenne pour l'année 1976), à 0.49 avortement en 1990. Cet indice est ensuite resté stable jusqu'en 1997. La diminution du recours à l'IVG atteste donc du succès des méthodes de contraception en France.
Mais on remarque dans les années récentes, (aux alentours de 2004) que le recours à l'IVG en cas de grossesse non prévue augmente. En effet le taux d'avortements est de 14.3 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans en 2005, un chiffre très élevé par rapport aux autres pays de l'Ouest.
40 ans après sa législation, la contraception généralisée en France se traduit plus fortement par l'utilisation de la pilule, la stérilisation étant très peu répandue contrairement à la plupart des autres pays. La contraception orale est donc actuellement la méthode la plus utilisée (1 femme sur 3 l'utilise). Avec 36% d'utilisatrices d'âge fécond, c'est-à-dire entre 29 et 40 ans.On remarque que cette méthode est dite maximale chez les jeunes, avec 59% d'utilisatrices, puis décroit ensuite avec l'âge. Pendant de longues années, un certain nombre d'accidents lui ont été imputés à tort : comme les apparitions de cancers etc...Actuellement, avec un recul de plusieurs années, on peut affirmer qu'une contraception orale correctement prescrite présente une très bonnes innocuité. Elle représente en outre, le moyen de contraception le plus efficace, et permet ainsi d'éviter un bon nombre de grossesses non désirée et d'IVG.
Mais, depuis le milieu des années 1980, la crainte de la maladie du SIDA a fait augmenté l'utilisation du préservatif (utilisation tout de même faible, avec environ 5% d'utilisateurs) qui est un bon moyen de contraception (lorsqu'ils sont bien utilisés évidemment) ainsi qu'une protection efficace contre les maladies sexuellement transmissibles... Leur efficacité est toutefois inférieure à celle de la contraception orale.

Les autres méthodes occupent une place beaucoup moins importantes comme par exemple l'abstinence périodique (4%) , et enfin retraits et autres méthodes (avec 2%).
Aujourd'hui 2 femme sur 3 (soit 69 %) utilisent une méthode contraceptive, 7% sont stériles (naturellement ou par opération) , 11% n'ont pas de partenaire sexuel, et 8% sont enceintes ou cherchent à le devenir.
Une autre évolution de la contraception qu'il faut retenir est celle de la contraception dite «d'urgence» ( la pilule du lendemain). Des dispositions légales très innovantes ont été mises en place par les lois de décembre 2000 et du 4 juillet 2001, pour que (et plus particulièrement) les adolescentes puissent se procurer plus facilement cette pilule. Il s'agit de la délivrance de la contraception d'urgence sans prescription médicale. Cette mesure a été associée à deux autres mesures pour favoriser l'utilisation de la contraception d'urgence par les adolescentes :
- délivrance gratuite de la pilule du lendemain par les infirmières scolaires dans les collèges comme les lycées en cas d'urgence.
- délivrance gratruite également, dans les pharmacies, pour les mineures (les jeunes n'ont pas, dans ce cas là, à justifier ni leur identité ni leur âge).

Samedi 22 janvier 2011 à 0:37

Loi française :
L'avortement a été légalisé selon certaines conditions depuis les lois du 17 janvier 1975 (dite Veil) du 31 décembre 1979 (dite Pelletier) et du 4 juillet 2001 suspendant ainsi les effets de l'article 317 du Code pénal français qui interdisait cet acte.

L'interruption volontaire de grossesse est autorisé lorsqu'elle est demandée par une femme majeure s'estimant en état de détresse, avant la 12ème semaine de grossesse, soit la 14ème semaine d'aménorrhée. L'état de détresse est une notion subjective laissée à la libre interprétation de la femme. Elle n'a pas besoin de l'avis de mari, si elle est mariée.
Pour les patientes mineures, le médecin doit s'efforcer dans l'intérêt de celles-ci, de favoriser le dialogue avec au moins l'un des parents, ou du représentant légal (tutelle, juge pour enfants) afin d'obtenir leur consentement à l'IVG. Si la jeune femme mineure désire garder le secret ou si le consentement n'est pas obtenu, l'IVG peut être pratiquée à la demande de l'intéressée qui doit se faire accompagner dans sa démarche par la personne majeure de son choix. Pour les patientes étrangères et les réfugiées politiques, une justification de résidence en France n'est pas exigée. L'IVG est remboursée par la Sécurité sociale. Elle est strictement tarifiée.
Les femmes sans couverture sociale, ou qui rencontrent des difficultés financières, peuvent bénéficier de la prise en charge des frais (en partie ou en totalité) au titre de l'aide médicale de l'État. Une assistante sociale de l'établissement où sera pratiquée l'IVG pourra apporter une aide pour les démarches nécessaires.

PROCEDUE LEGALE

Consultation initiale
Le médecin sollicité est en droit de refuser la demande mais il doit en informer la patiente et la diriger vers un autre médecin, ou vers un établissement pratiquant les IVG. Tout médecin est habilité à faire la consultation initiale mais il doit:
_ pratiquer un examen gynécologique complet : pour confirmer la grossesse et préciser l'âge de gestation au besoin en s'aidant d'examens complémentaires. Les antécédents médicaux, chirurgicaux et gynéco-obstétricaux sont détaillés. Il faut insister sur tous les éléments permettant de définir la date de fécondation : date des dernières règles normales, la durée du cycle menstruel spontané, la méthode contraceptive utilisée et les motifs de son interruption récente. La loi n'impose aucun examen particulier. S'il y a un doute sur l'existence de la grossesse, ou la localisation de cette grossesse, le seul examen utile reste l'échographie, par voie abdominale ou mieux encore par voie vaginale.
_ informer clairement et d'une façon adaptée la patiente sur les méthodes d'interruption volontaire de grossesse : sans occulter les risques potentiels liés à la pratique de l'IVG.
_ la renseigner sur les avantages et aides sociales : auxquelles elle a droit si elle garde sa grossesse.
_ rédiger un certificat : attestant que la patiente demande une IVG et qu'elle se trouve dans les délais légaux.

Seconde consultation médicale :
L'IVG ne peut avoir lieu qu'après un délai de réflexion de 8 jours à la suite de la première demande. Ce délai peut être réduit à deux jours (procédure d'urgence) si le terme de 12 semaines risque d'être dépassé. Si la femme persiste dans sa demande, elle la confirme par écrit lors de la deuxième consultation. A l'occasion ou préalablement à la deuxième consultation médicale, un entretien d'information,de soutient et d'écoute, doit pouvoir être proposé systématiquement et réalisé pour les femmes qui souhaiteraient en bénéficier. Cet entretien est gratuit et peut de dérouler dans un centre de planification familial. Le but de cet entretien est de permettre à la femme de s'exprimer librement avec une personne formée qui écoutera, apportera les informations nécessaires sur toutes les possibilités qui s'offrent à elle. La réalisation de chaque IVG entraine une déclaration anonyme par le médecin qui la pratique.

TECHNIQUES D'INTERRUPTION DE GROSSESSE

La méthode la plus employée, quel que soit l'âge de la grossesse dans les délais prévus par la loi, reste l'aspiration utérine classique. Cependant, avant 7 semaines d'aménorrhée, l'IVG médicamenteuse peut être utilisée.
Comme nous pouvons le constater avec l'histogramme en annexe ..., dès 1975, des efforts sont consentis pour fournir des services d'interruption de grossesse accessibles sur l'ensemble du territoire français. Malgré ces efforts, à la fin des années 90 on constatait encore des problèmes d'accès à l'avortement. On a remédié à ces difficultés avec la loi de 2001. La mise en place de ces nouvelles dispositions ont effectivement permis de faciliter l'accès des femmes à l'avortement. En effet depuis 2001, en partant de l'hypothèse que la durée de gestation au moment de l' IVG est un indicateur des facilités d'accès aux services d' IVG, on voit que les femmes subissent cette interruption de grossesse de plus en plus tôt (au niveau du nombre de semaines de gestation).

Avec le graphique en annexe ... nous pouvons voir que le recours à l’IVG a augmenté depuis 1975 : le taux oscille autour de 14 avortements annuels pour 1 000 femmes de 15-49 ans, soit environ 200 000 IVG chaque année ; on estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie. Cette stabilité globale semble, toutefois, masquer une hausse des taux chez les moins de 25 ans. Il ne faudrait pas en déduire que la contraception n’a aucun effet sur le recours à l’IVG. Mais la liaison est complexe, le recours à l’IVG étant un processus résultant de la succession de plusieurs événements. Il faut d’abord que la femme ait des rapports sexuels alors qu’elle ne souhaite pas être enceinte, ensuite, qu’elle n’utilise pas de méthode pour éviter une grossesse ou qu’elle connaisse un échec de contraception. Face à une grossesse non prévue, il faut qu’elle choisisse de l’interrompre plutôt que de la poursuivre,et qu’elle accède à temps au système de soins dans le contexte prévu par la loi : terme de la grossesse, lieu de l’intervention, etc. Les femmes exposées au risque de grossesse ne sont pas plus nombreuses aujourd’hui que dans les années 1970 : l’âge au premier rapport sexuel n’a que légèrement diminué, la fréquence des rapport sexuels est restée stable et la proportion de femmes sans enfant également. Quant aux femmes exposées au risque de grossesse non prévue, elles sont moins nombreuses qu’il y a quelques années en raison d’une plus grande diffusion de la contraception moderne : en 1978, 52% des femmes «à risque » utilisaient une méthode médicale (pilule ou stérilet) et la proportion est aujourd’hui de 82 %. Il en est résulté une diminution du nombre de grossesses non prévues qui représentaient 46 % des grossesses vers 1975, 36 % quinze ans plus tard, 33 % aujourd’hui. Un recours plus fréquent à l’IVG en cas de grossesse non prévue.

Si l’on considère que l’évolution des conditions d’accès à l’IVG n’a guère eu d’impact sur la demande des femmes, la stabilité des taux d’ IVG semble bien alors traduire une hausse de la propension à recourir à l’avortement en cas de grossesse non prévue. Alors que quatre grossesses non prévues sur dix (41 %) se terminaient par une IVG en 1975, c’est le cas de six sur dix aujourd’hui (62 %). La tendance semble particulièrement marquée chez les très jeunes femmes : elles recourent plus souvent à l’IVG depuis une dizaine d’années.


Un contexte français paradoxal :
La diffusion massive de la contraception n’a pas fait diminuer le nombre des IVG, stable aux environs de 200.000 par an, et le fonctionnement réel des dispositifs contredit trop souvent la volonté affichée de donner la priorité à une approche préventive. Ainsi, 40% des femmes en France auront recours à l’IVG à un moment donné de leur vie. Contraception ne signifie pas forcément non recours à l’IVG, une augmentation de 50% de prévalence de la contraception ne diminue que de 32% le nombre d’IVG. Car le paradoxe français résulte d’une couverture contraceptive étendue, constituée à 80 % par des méthodes délivrées sur prescription médicale, avec une forte prédominance de la contraception hormonale orale (pilule). 72% des IVG sont réalisées sur des femmes sous contraception, les méthodes et pratiques contraceptives doivent donc être adaptées à l’évolution des relations de couple.

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