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TPE-IVG-2011

Samedi 22 janvier 2011 à 0:43

La contraception médicalisée a été autorisée en France en 1967 avec la loi Neuwirth, et depuis cette date, son usage s'est diffusé au cours des deux décennies suivantes.
La loi Neuwirth est une loi française autorisant la contraception orale. Votée par l'assemblée le 28 décembre 1967, elle n'est appliquée qu'à partir de 1972 à cause de nombreux freinages de l'administration. Proposée par le député Lucien Neuwirth, elle abroge la loi du 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception. Avant l'arrivée de la loi Neuwirth, les femmes pratiquaient une méthode dite « naturelle », qui consistait à éviter les rapports sexuels en période d'ovulation. Mais sa fiabilité n'est toute fois pas excellente en raison de la possibilité à tout moment de la survenue d'une ovulation...
La contraception orale est désormais autorisée par cette loi mais n'est pas remboursée par la Sécurité sociale. Sa légalisation avait été évoquée par les déclarations de François Mitterrand en sa faveur lors de la campagne des élections présidentielles de 1965.Il faudra donc attendre le 5 décembre 1974 pour que la contraception soit véritablement libéralisée et remboursée par la Sécurité Sociale.

L'avortement n'est pas concerné par la loi Neuwirth et reste totalement interdit jusqu'à la promulgation de la loi Veil le 17 janvier 1975 qui prévoit une dépénalisation de l'avortement sous conditions. Mais nous parlerons de l'évolution du recours aux IVG un peu plus tard...
L'évolution de la pratique contraceptive s'est traduite par une réduction du nombre de grossesses non prévues jusqu'à la fin des années 1980 et par une fréquence qui reste ensuite stable au cours des années 1990.
Ainsi, l'indice conjoncturel d'avortements est passé de 0.66 avortement par femme (en moyenne pour l'année 1976), à 0.49 avortement en 1990. Cet indice est ensuite resté stable jusqu'en 1997. La diminution du recours à l'IVG atteste donc du succès des méthodes de contraception en France.
Mais on remarque dans les années récentes, (aux alentours de 2004) que le recours à l'IVG en cas de grossesse non prévue augmente. En effet le taux d'avortements est de 14.3 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans en 2005, un chiffre très élevé par rapport aux autres pays de l'Ouest.
40 ans après sa législation, la contraception généralisée en France se traduit plus fortement par l'utilisation de la pilule, la stérilisation étant très peu répandue contrairement à la plupart des autres pays. La contraception orale est donc actuellement la méthode la plus utilisée (1 femme sur 3 l'utilise). Avec 36% d'utilisatrices d'âge fécond, c'est-à-dire entre 29 et 40 ans.On remarque que cette méthode est dite maximale chez les jeunes, avec 59% d'utilisatrices, puis décroit ensuite avec l'âge. Pendant de longues années, un certain nombre d'accidents lui ont été imputés à tort : comme les apparitions de cancers etc...Actuellement, avec un recul de plusieurs années, on peut affirmer qu'une contraception orale correctement prescrite présente une très bonnes innocuité. Elle représente en outre, le moyen de contraception le plus efficace, et permet ainsi d'éviter un bon nombre de grossesses non désirée et d'IVG.
Mais, depuis le milieu des années 1980, la crainte de la maladie du SIDA a fait augmenté l'utilisation du préservatif (utilisation tout de même faible, avec environ 5% d'utilisateurs) qui est un bon moyen de contraception (lorsqu'ils sont bien utilisés évidemment) ainsi qu'une protection efficace contre les maladies sexuellement transmissibles... Leur efficacité est toutefois inférieure à celle de la contraception orale.

Les autres méthodes occupent une place beaucoup moins importantes comme par exemple l'abstinence périodique (4%) , et enfin retraits et autres méthodes (avec 2%).
Aujourd'hui 2 femme sur 3 (soit 69 %) utilisent une méthode contraceptive, 7% sont stériles (naturellement ou par opération) , 11% n'ont pas de partenaire sexuel, et 8% sont enceintes ou cherchent à le devenir.
Une autre évolution de la contraception qu'il faut retenir est celle de la contraception dite «d'urgence» ( la pilule du lendemain). Des dispositions légales très innovantes ont été mises en place par les lois de décembre 2000 et du 4 juillet 2001, pour que (et plus particulièrement) les adolescentes puissent se procurer plus facilement cette pilule. Il s'agit de la délivrance de la contraception d'urgence sans prescription médicale. Cette mesure a été associée à deux autres mesures pour favoriser l'utilisation de la contraception d'urgence par les adolescentes :
- délivrance gratuite de la pilule du lendemain par les infirmières scolaires dans les collèges comme les lycées en cas d'urgence.
- délivrance gratruite également, dans les pharmacies, pour les mineures (les jeunes n'ont pas, dans ce cas là, à justifier ni leur identité ni leur âge).

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